Petite chronique d’une membre du comité de programmation :

« L’auteur a rencontré dans un centre social de nombreuses femmes qui après un temps de mise en confiance ont parlé des violences conjugales qu’elles ont subies. Avec beaucoup de sincérité et de pudeur, Perrine le Querrec se fait le porte-voix de ces confidences. A la première personne, ses poèmes sont brefs, percutants et violents comme les coups et les insultes. Subis. Ils évoquent la peur, le manque d’aide, l’indifférence, l’envie de fuir, la peur aux ventre. Ils parlent des enfants aussi… Et dans cette période de confinement, on ne peut que frémir en songeant à ce qui peut se cacher derrière les murs. »

Extrait :
« Rouge pute
Pour certains c’est la colombe blanche
La liberté
Pour moi c’est Rouge Pute
Ma liberté
Du rouge à lèvres, du rouge voyant, du rouge-tu-me-vois ?
Du rouge c’est moi
Putain cognait-il si je mettais du rouge
Elle déclenche la violence la féminité
Les insultes l’interrogatoire les brutalités
Rouge sang
Dans ma nouvelle collection je choisis un tube
Rouge Pute
Je dessine mes lèvres, redessine ma vie
Visible
Vivante
Rouge vif« 
Perrine Le Querrec, Rouge Pute, Éditions La Contre Allée, 2020

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