Cette BD nous plonge dans le monde rural, bien loin du rythme effréné des mégapoles mais où, malgré tout, parviennent les affres de la société moderne. Bruno est gardien d’une écluse, il mène une vie simple, se déplace en vélo, est très effacé. Cet invisible est pourtant très utile notamment pour Maria, vieille dame qui vient de perdre son mari. Bruno l’écoute lorsqu’elle exprime ses craintes de devoir quitter sa maison comme le souhaite sa fille. C’est dangereux de rester dans cette campagne isolée : les cambriolages, les trafics, la faute des étrangers qui squattent les maisons abandonnées.
Bruno va rencontrer un de ces étrangers, Anton, le Moldave sans papiers, qui pour survivre accepte de se faire embaucher dans de rudes conditions.
Bruno est également hanté par son passé qui l’a définitivement meurtri.
Tels les rats qu’il a fallu éradiquer cruellement pour préserver les touristes, les étrangers semblent être les nouveaux nuisibles.
Piero Macola nous livre un très beau récit richement illustré au crayon.
Thérèse Chiarello