Il en aura fallu du temps. De l’énergie. Des lectures. Et des idées. Des connexions, des systèmes D, des réunions, des arpentages de pavés, des devis et des projections budgétaires, des listes de courses – tables, chaises, kilomètres de nappes, canapés, tapis, affiches… – des commandes de billets d’avion, de train, de bus, de voiture, d’hôtels, des idées de buffet pour 15, 50, 200, 450 invités, et imaginer recevoir, sur les places d’Arras 50.000 personnes sur deux jours. Toutes ces heures passées pour pouvoir réaliser ce 19e salon du livre, qui finalement n’existera donc jamais.
Deux ans de travail de programmation ; des milliers de contacts ; des torsions cérébrales ; et tout un tas de trucs et astuces à imaginer pour réaliser cette utopie chaque année à réinventer. Et toujours fragile. Car, que ce soit en raison d’un virus de quelques nanomillimètres, d’une tempête, d’une attaque terroriste, on est toujours tributaires des risques du métier. Dès lors qu’il s’agit d’événementiel, tout peut arriver. Comme en amour, comme dans le reste de la vie, lorsque tout s’écroule il faut pouvoir rebondir.
On a donc un plan B, et il s’appelle Le Monde d’après. Vous le verrez bientôt en ligne. On y travaille ardemment.
Rendez-vous donc dès à présent sur les pages de notre site (qui seront finalisées d’ici le 30 mars) pour découvrir tout ce qu’on vous avait concocté mais que vous ne verrez jamais, et puis rendez-vous le 1er mai 2020 pour arpenter le Monde d’après vu par nos invité-e-s, et encore le 1er mai 2021 pour le 20e salon du livre d’expression populaire et de critique sociale.