A priori l’écriture à la deuxième personne pourrait paraître rebutante. Il n’en est rien : c’est la forme que prennent naturellement les consignes données à une gouvernante par un locuteur invisible et omniscient. L’interrogation naît immédiatement de l’extrême minutie des consignes, de la formidable anticipation qu’elles révèlent, et de l’ignorance où est tenu le lecteur : quel rôle doit jouer la gouvernante dans la famille où elle a été introduite ?
Puis se développe un suspens adroitement mené dont la vague monte et déferle.
Ne cherchez pas d’épaisseur humaine aux personnages, pas plus qu’à ceux de la mauvaise série B dont le rôle dans cette curieuse histoire est loin d’être secondaire.
Hélène Flament